LENDEMAINS
Les derniers quartiers et les dernières stations créés vont exploiter, dans le langage publicitaire le nom de "villages" et imiter approximativement la volumétrie du bâti traditionnel. Mais comment les doter d'une âme ? Les stations de ski, dans lesquelles les enfants du pays ont trouvé à s'employer, ont parfois tendance à cacher la montagne. II s'avère que les grands ensembles construits à la hâte vieillissent vite. La finition des abords n'a pas toujours été réalisée. D'importants travaux de rénovation sont à entreprendre. La clientèle ne se satisfait plus des studios devenus de plus en plus exigüs. II faudrait les modifier profondément, mais les systèmes de multipropriété sont devenus très compliqués. Le montage juridique et financier , plus que les problèmes techniques, freine l'opération. Des organismes se sont créés à cette fin et des expériences sont en cours, notamment à La Plagne, aux Menuires, à Tignes et à La Norma, avec le soutien des conseils général et régional. Faudra-t-il, comme dans les grands ensembles urbains, dynamiter certains bâtiments ? La para-hôtellerie est elle la solution ? Doit-on s'orienter vers une architecture évolutive permettant de suivre les modes ? Les urbanistes s'interrogent sur la durée de vie d'une station. On ne sait pas arrêter la croissance d'une ville, sauf catastrophe économique. Or la taille des stations est étroitement liée à la capacité du domaine skiable et les sites constructibles sont restreints. |
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