DELIBERATION N°2
CONSEIL MUNICIPAL DE BOURG SAINT MAURICE
LE 31 AOUT 2009
0.2. Contournement urbain de Bourg saint Maurice – Délibération de principe
Rapporteur : Monsieur le Maire
Affaire suivie par : Gérard VERNAY
Monsieur le Maire rappelle au Conseil Municipal l’historique du projet initialement dénommé « délestage » et qui est maintenant réétudié dans une optique totalement différente d’où la nouvelle dénomination de «contournement urbain de Bourg Saint Maurice » qui est proposée.
Il rappelle que les premières réflexions ont débuté en 1990 puis ont abouti à un premier projet chiffré à 8,8 millions d’euros. Ce projet n’intégrait qu’une fonction de délestage en direction du trafic vers la haute vallée.
Au fil de son évolution et des différentes concertations qui avaient été menées par le Conseil Général, le projet soumis à déclaration d’utilité publique (DUP) le 9 décembre 2003 était réévalué à 24 millions d’euros. Les concertations se poursuivant et intégrant une meilleure insertion du projet dans l’environnement, l’enveloppe fut portée à 60 millions d’euros.
Diverses associations et riverains ayant formé un recours contre l’arrêté préfectoral de DUP du 11 janvier 2005, celui-ci fut suspendu par ordonnance du juge des référés du Tribunal Administratif de Grenoble du 1er octobre 2006 avant d’être annulé par ce même Tribunal le 11 mars 2008, ces deux décisions n’ayant pas fait l’objet d’appel ou de pourvoi. Le Tribunal a en effet jugé, du fait de la très forte augmentation du coût estimatif du projet, que le rapport « coût-avantages » était démesuré.
Le Conseil Général a décidé de reprendre l’étude du dossier. A l’issue d’une première réunion entre le Président du Conseil Général et les Maires le 27 mars 2009, une mission a été confiée par le Conseil Général à Jean-Claude BOMPAS, ancien cadre de la DDE, qui avait accepté après son départ à la retraite cette mission. Jean-Claude BOMPAS est décédé l’hiver dernier et Monsieur le Maire tient à honorer sa mémoire au nom
de tout de Conseil Municipal. Jean-Claude BOMPAS a tiré les conclusions suivantes de l’échec du projet précédent:
· Le précédent projet a échoué à cause d’un manque de volonté politique claire ;
· La durée de réflexion s’est étalée sur une trop longue durée (1990-2004) et n’a pas permis notamment aux habitants de s’approprier le projet dont ils ont eu une perception floue ;
· Le projet était techniquement parfait mais ne prenait pas en compte les impératifs d’aménagement du territoire qu’il traversait.
Il préconisait de mettre en oeuvre un nouveau projet plus précis, plus ramassé et plus facile à mettre en oeuvre et prenant en compte l’hypothèse d’un passage dans l’emprise actuelle du 7ème Bataillon de Chasseurs Alpins.
Une nouvelle concertation a eu lieu avec les élus locaux qui ont fait connaître leurs attentes :
· Dévier le trafic de transit global ;
· Limiter les impacts agricoles et environnementaux ;
· Limiter les nuisances sonores liées au projet ;
· Privilégier la fluidité à la vitesse ;
· Requalifier les traversées urbaines en prenant en compte les circulations piétonnes ;
· Examen en priorité l’hypothèse d’un passage dans l’emprise actuelle du 7ème Bataillon de Chasseurs Alpins.
Afin de vérifier si, d’un point de vue technique et urbanistique, une traversée de l’emprise actuelle du 7ème Bataillon de Chasseurs Alpins, était possible, le Conseil général a confié une mission de réflexion à un architecte. Celui-ci a présenté une esquisse qui a été commentée au conseil municipal lors d’une réunion privée qui s’est tenue le 6 août dernier à 20 heures. Cette esquisse est bien entendue une philosophie. Elle permet néanmoins de vérifier la faisabilité d’une telle traversée et de dégager les premiers principes d’aménagement :
· Voirie de 7 m à deux voies conçue pour générer une fluidité du trafic en continu (20 à 40 km/h) compatible avec l’existence de traversées et de plateaux piétonniers ;
· Liaison en trois endroits avec la voirie urbaine de Bourg Saint Maurice ;
· Pente maximale de 6,5% ;
· Réutilisation maximale de voiries existantes (RD 84c, ponts sur l’Isère) ;
· Carrefours plans avec bretelles directes pour privilégier certains axes de circulation (sortie de la route des Arcs par exemple)
· Suppression des impacts environnementaux et sur les terres agricoles. Monsieur le Maire, se faisant le porte-parole de l’ensemble du Conseil Municipal, indique que, lors de cette réunion de présentation, un consensus s’est dégagé sur le principe de fonctionnement proposé. Ont été évoquées de nécessaires compensations attendues du Conseil Général portant sur des dossiers qui pourraient être activés ou débloqués. Dans la mesure où un accord pourrait se faire sur un ensemble de compensations qui viendraient accompagner le projet, et sous réserve de leur obtention, Monsieur le Maire propose au Conseil Municipal de valider les orientations qui viennent d’être présentées.
Claude GERMAIN :
Avant de valider le texte qui nous est présenté, nous nous sommes réunis avec notre groupe qui tient à préciser qu’il a toujours été favorable à un tracé en fond de vallée qui doit s’inscrire dans un plan d’ensemble de désenclavement de la vallée de Tarentaise. Aujourd’hui, on ne nous parle plus de « délestage » mais d’un contournement urbain avec l’examen, en priorité, d’un passage dans l’emprise du 7ème BCA. Cette fonction de déserte urbaine semble mieux correspondre aux attentes formulées lors des enquêtes publiques. Ce que nous demandons, c’est que les engagements pris lors de la signature du plan qualité route en 1999 soient respectés. Jusqu’à ce jour nous n’avons pas été associés dans les réunions de travail afin de donner notre avis et formuler nos observations. Nous rendons également un hommage à Jean-Claude BOMPAS, pour le travail de proposition qu’il a fait au Conseil Général. Nous n’avons pas eu connaissance de son rapport. Lors de la réunion du 6 août 2009, on nous a présenté les résultats de la concertation avec les élus locaux du canton qui ont fait connaître leurs attentes. Parmi ces attentes, nous pensons qu’il convient
de les compléter par deux propositions : la première, c’est d’indiquer la limitation des nuisances sonores qui seront liées au projet. Et la deuxième, c’est de compléter le texte « requalifier les traversées urbaines » avec la mention de prise en compte des piétons.
Ce que nous tenons également à dire, c’est que nous n’étions pas présents lorsque Monsieur TOGNINI, le paysagiste du Conseil Général, a présenté son projet dans le 7ème BCA, notamment avec les mesures paysagères et d’intégration au site. Nous avons également pris note que cette esquisse est une philosophie et qu’une étude technique et urbanistique est nécessaire pour préciser le tracé dans le 7ème BCA. Nous rappelons qu’il s’agissait d’une
première réunion d’information, nous avons posé des questions, pourtant deux n’ont pas été reprises et nous semblent essentielles et nous les recitons ce soir. Elles concernent de ne pas enclaver le quartier des Epines et de privilégier l’accès aux écoles et la deuxième question, c’est d’apporter une solution au trafic généré par la zone artisanale des Colombières, avec un
raccordement satisfaisant à la voirie départementale. Avant d’approuver le texte, nous demandons que ces quatre observations soient prises en compte.
Daniel PAYOT :
Juste pour revenir à la présentation qui a été faite, où vous n’étiez pas présents. A juste titre parce que c’était le comité de pilotage qui a été mis en place par le préfet qui a été réuni, dont faisaient partie Jean Michel MAGNIETTE, Monsieur le Maire et moi-même et d’autres élus. Ce jour-là, il y avait le Maire de Landry, de Séez, des gens qui ont été invités par la préfecture et non pas par le Maire. Il nous a été présenté différentes choses et une image, qui a fait débat d’ailleurs, que personne n’a et tant mieux. Une image d’une réflexion d’un urbanisme que tu as cité, que nous avons repris justement pour présenter le 6 août à l’ensemble du Conseil Municipal. Il n’y a pas eu de présentation concrète aux élus de Bourg-St-Maurice en dehors de ce que nous avons fait avec le Conseil Général le jour où on a invité l’ensemble du Conseil à visionner la philosophie du projet. Et j’avais même dit qu’il avait été assez maladroit de présenter cela dans un comité qui n’avait rien à voir avec Bourg-St-Maurice directement. Je crois que ça a été la remise à plat de l’analyse qui avait été faite par l’ASADAC. Il n’y avait pas volonté de cacher quoi que ce soit parce qu’on était que trois. Après, pour les observations, les deux qui sont citées en premier paraissent utiles bien évidemment, si tu veux me les reciter Claude.
Claude GERMAIN :
Oui la première, c’est de limiter les nuisances sonores liées au projet, on connaît les problèmes d’Albertville.
Daniel PAYOT :
C’est incontournable.
Claude GERMAIN :
Et la deuxième, c’est de préciser la requalification des traversées urbaines par la prise en compte des piétons qui sont importants, l’écrire.
Daniel PAYOT :
La proposition qui est faite pour que justement il y ait un travail collégial, c’est qu’il y ait une commission qui se crée entre l’urbanisme et les travaux, puisqu’on retrouve à peu près les mêmes, pour travailler sur le sujet et puis, bien évidemment, pour faire avancer le dossier, parce qu’il y a un gros travail technique à effectuer par les élus de Bourg-St-Maurice. L’intérêt de ces deux commissions, c’est qu’on retrouve des gens de tout bord, de chez vous, de chez
nous et de vraiment s’associer à cette réflexion parce qu’il y a vraiment un travail énorme. Par contre, je crains que d’associer, on peut toujours, la partie ZAC des Colombières, il n’y a pas de rapport direct. Par contre ce qu’on peut proposer, c’est de l’associer dans la réflexion des compensations du travail qui a été effectué, d’ailleurs je crois que c’est spécifié dans certains nombres de compensations, on n’a pas voulu les citer parce que cela n’avait pas de sens, mais ça fait partie du travail que vous allez avoir à fournir, de travail avec le Conseil Général, de compensations qu’on va demander bien évidemment. Après, comme ça va s’inscrire dans un projet futur, je ne sais pas.
Claude GERMAIN :
Disons que le texte est quand même important pour bien préciser le point de vue de la commune, puisqu’il s’agit bien de l’impact sur Bourg-St-Maurice et le projet tel qu’il est, par le 7ème BCA, crée un problème nouveau notamment sur le quartier des Epines. Moi, j’aurais souhaité et notre groupe souhaitait, qu’on le précise dans le bloc d’observation. C'est-à-dire qu’un travail particulier doit être fait en terme d’intégration dans ce quartier, dans la vie et les échanges avec le centre, donc c’est une chose qu’on voudrait voir écrite.
Damien PERRY :
On est d’accord. Ce que je peux vous dire, c’est qu’il y a une semaine environ j’ai reçu une petite délégation du Neptune, donc je les ai rassurés dans ce sens et je leur ai proposé qu’ils rencontrent les autres représentants des autres copropriétés, car le Neptune est une copropriété privée, donc des OPAC, pour qu’ils essaient d’avoir une personne référente qu’on pourrait aussi inviter de temps en temps sur des groupes de travail et je leur ai demandé aussi qu’ils m’écrivent dans ce sens pour nous dire leurs craintes que j’ai complètement ressenties mais ce sont des gens qui sont constructifs, on a cette chance, je crois. Je pense que si on va dans ce sens et qu’on leur explique les choses, on pourra avancer tous ensemble. Néanmoins, il faut tenir compte de leurs peurs, c’est tout à fait normal.
Daniel PAYOT :
Dans le dossier des Epines, je crois qu’on a une réelle opportunité de donner une image différente et d’associer le quartier des Epines et de le rapprocher du centre-ville. Alors, après, bien évidemment il y a un gros travail urbain, mais je pense que cela va être très positif, sachant que d’après ce qu’on a vu et d’après ce qu’on pourrait travailler, ce sont des voiries différentes, c'est-à-dire qu’il n’y aurait pas la circulation, fort heureusement d’ailleurs. Mais si on fait un bon travail et je compte sur tous les gens qui sont techniques, on devrait ramener quelque chose de positif au site. C'est-à-dire de le marier avec un projet comme ce qui va être dans l’enceinte du 7 à terme, devrait être bien plus profitable qu’aujourd’hui, si cela est bien fait. Par contre il va falloir être très prudent.
Claude GERMAIN :
Pour l’intégration, on sait que les urbanismes savent faire et ça demande aussi des moyens financiers et il sera certainement nécessaire, parce que le Conseil Général va prendre en charge sa partie routière, mais l’autre partie comme elle va être partagée financièrement.
Damien PERRY :
Ça sera à nous, justement, de travailler dans ce domaine. Si vous me comprenez bien.
Claude GERMAIN :
Maintenant sur la zone artisanale des Colombières. On a fait allusion aux engagements de 1999 et lorsqu’il y avait le premier tracé de 1999, dans son principe, il était bien parti à l’aval de l’agglomération, pour se terminer à l’aval de l’agglomération de Séez. C'est-à-dire que cette voie, qui était une voie de délestage, prenait en compte l’ensemble des problèmes de voirie qui étaient liés et de circulation qui étaient dans le secteur. Donc on s’aperçoit actuellement que la zone des Colombières est en train de s’agrandir, c’est quelque chose qui est en cours et qu’on aura toujours le même support au niveau de la voirie, c'est-à-dire le CD220 d’Hauteville-Gondon avec un carrefour sur l’ancienne nationale qui n’est pas des plus satisfaisants et on s’aperçoit, que lors de la dernière commission d’urbanisme, on avait proposé l’acquisition du bâtiment Rulier et le Conseil Général a dit « non », c’est
certainement qu’il a des idées pour aménager le CD220 et on est quand même inquiet par le trafic qui sera induit et non traité au niveau local.
Daniel PAYOT :
C’est sûr que nous, en tout cas sur Bourg-St-Maurice, il va falloir dans la réflexion de compensation, discuter avec le Conseil Général, des possibilités de réaménagement de l’accès à la zone des Colombières. L’ancien projet n’existe plus, il a été attaqué. La nouvelle donne est ce qu’elle est aujourd’hui, c’est vrai que c’est plus facile dans l’enceinte du 7ème BCA de passer sans risque du recours, c’est ce qui fait que ce projet aura aussi un sens. Par contre dans les compensations qui ont été citées avec le Conseil Général puisqu’il y a un travail qui va être fourni dans les jours qui viennent, ça fait partie de ce qui est réclamé. Après ils n’ont aucune obligation directe ou indirecte de répondre favorablement à notre demande. A nous d’être suffisamment persuasifs pour montrer qu’il y a un réel intérêt d’organisation de cette zone. Chaque personne qui a connaissance de la circulation dans la zone, il va falloir travailler avec et qu’on argumente et qu’on prouve qu’il y a une vraie nécessité à organiser. La circulation comme elle va se produire au niveau de la zone des Colombières, ne sera pas viable, à terme, en état.
Mathieu FOURNET :
Je voudrais juste préciser, comme je l’avais fait d’ailleurs à la réunion de présentation du 6 août, que pour moi, effectivement, ça ne prend pas. Je rejoins Claude GERMAIN sur certains points, que ça ne prend pas en compte l’ensemble des problématiques, aujourd’hui on nous met un peu le couteau sous la gorge de la part du Conseil Général en nous disant « c’est ça ou ça ne sera rien d’autre ». Moi je suis désolé, la commune cotise à ce plan routier depuis très longtemps, je ne vois pas pourquoi la commune de Bourg-St-Maurice ferait forcément toujours toutes les concessions. Et je me demande si derrière tout ça, il n’y a pas une volonté de boucler ce projet avant certaines échéances électorales. Donc je voterai contre cette délibération.
Louis GARNIER :
Dans le droit fil de ce que vient d’évoquer notre ami Mathieu, on n’a pas du tout parlé financement. Il y a un élément qui a complètement disparu de la conversation, du raisonnement, c’est les exigences passées des stations voisines, de Tignes et de Val d’Isère, qui voulaient quasiment une voie express, elles avaient droit d’avoir des exigences. Est-ce que ça signifie, n’ayant plus d’exigence, qu’elles ne financent plus ? C’est vrai que le plan qualité route est derrière nous.
Daniel PAYOT :
Non, le plan qualité route est devant nous.
Louis GARNIER :
Financièrement, il est en plein dedans, mais le programme est terminé.
Daniel PAYOT :
Oui, en partie en tout cas. Mais il faut ramener le plan qualité route à sa juste valeur. Le plan qualité route n’est pas un investissement direct pour la déviation ou le délestage ou le contournement de Bourg-St-Maurice. Par exemple, je cite toujours un exemple qui est assez flagrant, vous prenez Macot-La Plagne, ils payent comme Bourg-St-Maurice – Les Arcs, mais ils ont eu l’équivalent, je crois, de 200 000 € de travaux alors qu’ils payent pas loin de 250 000 €/an, pendant 30 ans. Je veux dire qu’on a participé à un moment donné, au même titre qu’à l’époque dans le premier plan qualité route qui était fait pour les Jeux Olympiques, on a décidé de suivre le Conseil Général sur leur aménagement routier moyennant finances, avec les remontées mécaniques. Donc il ne faut pas qu’on fasse une liaison directe avec le financement même si aujourd’hui on paye et, à juste titre, on a un droit notamment qu’on est impacté, on a un droit de regard sur ce qui va se faire. La deuxième chose, c’est que moi ça me gêne toujours quand on parle des stations du haut, je vous explique pourquoi. On a toujours ramené ça aux stations du haut au besoin, je vous rappelle que Bourg-St-Maurice – Les Arcs, c’est 36 000 lits, Val d’Isère ça doit être 27 ou 28, Tignes à peu près pareil.
Donc je crois qu’aujourd’hui on a un réel devoir, en tout cas en ce qui nous concerne, à faire en sorte que nos clients gagnent ces deux heures de circulation qu’on leur promet dans le cadre de ce dégagement urbain. Mais on a un réel besoin pour notre clientèle, on fait partie des plus grosses stations après la Plagne sur la Haute Tarentaise. Juste pour une notion de temps, il faut savoir qu’aujourd’hui les gens des stations n’ont pas vu ce que vous avez vu. Ça va se faire je crois, Monsieur le Maire, le 24 septembre, il faut savoir que le tracé aujourd’hui n’a pas été approuvé, c’est une délibération de principe sur l’éventualité philosophique de ça, mais par contre derrière, il y a tout le travail à fournir.
Louis GARNIER :
Vous avez quand même évoqué, lors de cette réunion de présentation, un consensus qui avait été obtenu au mois de mars 2009 avec toutes les communes environnantes. Donc je considérais qu’il y avait les communes que j’ai citées tout à l’heure. Après, que j’évoque très clairement Tignes et Val d’Isère, je ne pense pas avoir de remords à avoir, je m’explique très clairement, la question que j’ai posée, c’est celle-ci : est-ce qu’elles sont toujours concernées par ce projet et est-ce qu’elles vont le financer en partie ?
Daniel PAYOT :
Mais elles le payent toujours, comme nous. On paye le plan routier donc pendant 30 ans.
Louis GARNIER :
Il y a toujours de l’argent dans l’enveloppe ?
Daniel PAYOT :
Mais bien sûr.
Louis GARNIER :
C’est au Président du Conseil Général que je devrais poser la question.
Daniel PAYOT :
Oui parce que ça ce n’est pas la commune de Bourg-St-Maurice. Mais au même titre que nous participons au plan qualité route, eux continueront à participer jusqu’au bout. Après, je ne dis pas que s’il n’y avait pas un délestage ou un contournement ou une déviation, il n’y aurait pas de débats sur les financements. Pour revenir à la rapidité du projet, il n’y a pas eu de
consensus, il y a suite à la question qu’a posée Monsieur BOMPAS, on était 14 autour de la table avec Monsieur le Maire. Il y a eu un accord de principe que l’étude soit faite dans le cadre du passage éventuel dans l’enceinte du 7ème BCA. Monsieur le Maire a dit très clairement, à une condition c’est que ça ne traverse pas le 7ème BCA au milieu. Qu’il y ait une réflexion dans le contour de l’enceinte mais pas au milieu de l’enceinte. C’est ce qui a été réfléchi, mais il faut savoir que ce contournement permet un gain de 2 heures. Je te rapporte ce que disent les techniciens, je n’en suis pas un, je ne peux faire que dire ce que disent les techniciens des routes, notamment Monsieur MISTRAL du Conseil Général, qui est là depuis une bonne dizaine d’années, qui connaît plutôt bien la Tarentaise. Aujourd’hui, on gagne 2 heures et demie jusqu’à la sortie de Bourg-St-Maurice, on reperd une demi-heure au Tunnel du Siaix parce que, malheureusement les voitures arrivent plus vite et donc, on augmente le bouchon en bas. Mais on gagne 2 heures sur la globalité. Ce qui est recherché aujourd’hui, ce n’est pas la rapidité mais c’est la fluidité. Souvent Monsieur BOMPAS comparait ça aux zones de jeux, style Walibi ou autres, quand il y a des queues on fait des serpentins, où les gens continuent toujours à avancer.
Louis GARNIER :
Donc si Jean-Claude BOMPAS a obtenu un consensus sur la traversée du quartier du 7ème BCA à 20 ou 40 kms/heure, c’est bien, c’est une avancée assez exceptionnelle, donc bravo Jean-Claude. Pour revenir à la réunion que vous avez organisée, je rejoins un petit peu ce qu’a dit Jean-Louis tout à l’heure. C'est-à-dire que cette réunion, elle était purement d’information, vous nous avez évité de venir travailler à vos cotés, et effectivement, tous ceux qui sont autour de la table y étaient, ce n’est pas uniquement le comité de pilotage. Donc nous, on est vraiment arrivé en queue de réunion, c’est bien comme ça, tout était décidé, vous nous avez fait part de ce que vous aviez vu comme projet. On pensait avoir plusieurs projets qui étaient à choisir plus ou moins. Donc un consensus, c’est facile sur un projet. Je continue sur ce que j’ai dit à ce moment-là, moi je suis quelqu’un d’assez consensuel de toute façon.
J’ai trouvé que ce projet était vraiment réaliste en terme d’économie, de foncier, d’économie budgétaire aussi. J’ai émis quelques réserves sur la traversée du quartier, l’insécurité et nuisances sonores et je demandais à voir. Donc globalement, on a donné effectivement un avis relativement favorable à ce projet mais sachant bien que c’est une philosophie, comme est souvent évoqué le mot, et que, de toute façon, tout reste à faire et à valider.
Damien PERRY :
Je ne peux pas accepter ce que tu dis Louis, parce qu’en fait, d’abord quand ça nous a été présenté ici, je peux vous dire que, avant de le voir, j’ai rué dans les brancards, parce que comme le disait tout à l’heure Daniel, j’estimais qu’on aurait dû nous le présenter en petit comité avant. C’est ce qui est ressorti de la réunion. Du reste, après avoir, dans la presse notamment par personnes interposées, vu le projet, il m’a semblé intéressant de le voir. Ensuite je suis allé voir tout seul avec ce paysagiste et puis ensuite il y a eu cette réunion.
Mais ce qui a été dit avec la liste de majorité, je peux vous dire que c’est du mot à mot qui a été refait, si ce n’est qu’on est, peut-être, rentré un petit peu moins dans le détail parce qu’il y avait une révision et vous avez dû voir d’ailleurs qu’il y avait certains élus de la majorité qui n’y sont pas restés,parce que c’était vraiment une redite.
Louis GARNIER :
Tu nous convoquais 2 heures plus tôt c’était bien. Mais tu nous a évité de la fatigue c’est bien, on te remercie.
Daniel PAYOT :
Louis, je vais te faire passer le document que je n’ai pas voulu qu’on distribue le jour de cette réunion pour éviter la déformation. Il y avait 30 dossiers comme celui-là que j’ai demandé à Monsieur le Maire de garder, pour qu’aucun document de travail ne circule dans la ville. Donc je vais te le montrer. C’est « Présentation au Conseil Municipal de Bourg-St-Maurice du 6 août 2009 ». Tu verras que ce qu’on t’a expliqué, ce qu’on t’a montré, ce que tu as appris, est tout à fait concentré dans ce document. C’est important, pour pas que tu crois qu’il y ait eu un autre débat, sur d’autres sujets.
Louis GARNIER :
Non, vous nous avez tout dit, j’en prends acte et je vous fais confiance. Cependant, vous avez affirmé, à côté de moi, que vous nous avez fait une réunion spéciale pour nous.
Damien PERRY
Vous avez le droit de vous exprimer évidemment, mais je crois qu’il ne faut pas polémiquer là où il n’y a pas besoin. Sincèrement, il n’y a pas matière à polémique. Sachez quand même que les élus de la liste majoritaire n’étaient absolument pas au courant du projet, donc c’est tout à fait normal qu’on leur en ait parlé avant. Politiquement, c’est quand même recevable. Imaginons que les élus de la liste majoritaire, nous aient dit : on n’est pas du tout d’accord
avec votre truc. Je pense qu’on se serait revu encore entre élus de la majorité pour prendre une décision et pour dire : est-ce qu’on y va, est-ce qu’on fait marche arrière … On n’en avait absolument pas parlé avec eux donc accordez nous ce droit quand même. Ce n’est pas du tout pour vous exclure.
Daniel PAYOT :
Je trouve cela dommage, le futur nous le prouvera.
Damien PERRY :
Je voulais simplement rajouter une petite image qui nous a été donnée à vous comme à nous, c’est l’image des techniciens qui nous disent ce qu’on pourrait réaliser, c’est un petit peu à l’image de ce qu’il y a à Chambéry au Carré Curial. Donc je crois que c’est important d’avoir cela dans la tête parce qu’on connaît tous la traversée du Carré Curial et c’est un endroit où il passe, je crois, plus de 3 mille véhicules, mais c’est quelque chose de très important, c’est en pleine ville, je connais des gens qui habitent dans ce quartier, les gens traversent très facilement, ça ne coupe pas la ville en deux. Et je crois que c’est un bon exemple d’adaptation, je dirais, et d’intégration du quartier des Epines au centre-ville.
Daniel PAYOT :
Je récupérerai le document à la fin du conseil, Louis, c’est juste pour te le laisser, pour que tu puisses t’inspirer des choses qu’on a dites.
Louis GARNIER :
Non, je vais en parler dans Bourg-St-Maurice, je n’aime mieux pas le regarder. Damien, j’espère que tu viens de comprendre que le contenu ce n’est pas vraiment un problème, il nous convient relativement bien, on a exprimé nos doutes, c’est tout. C’est la méthode, vous continuez à faire de la ségrégation entre cette minorité qui sera restée jusqu’au bout, on le ressent comme ça tant pis, ce n’est pas grave, ça n’empêche pas d’avancer la caravane. Et
maintenant je pense qu’on a perdu assez de temps.
Damien PERRY :
Je pense que c’est polémiquer pour rien, parce que franchement ce n’était pas du tout le but du jeu, on ne veut pas s’amuser à faire de la politique politicienne sur ce genre de dossier. Si on ne vous avait pas invité, qu’on vous invite un autre jour ou 8 – 15 jours après, j’aurais compris. Vous nous reprochez toujours de ne pas faire d’ouverture, de ne pas aller vers vous.
Jeudi dernier, on a décidé en bureau municipal d’accorder deux postes à la minorité pour l’EPIC.
Daniel PAYOT :
Je trouve ton intervention maladroite aussi. C’est de dire que tu as l’impression qu’on te cache des choses, alors qu’on fait tout pour se rapprocher du groupe minoritaire pour, justement, qu’il y ait une intégration complète dans le travail, alors c’est pour ça que je t’ai donné le document, pour que tu vois que tout ce qui s’est dit ne ressort pas du tout à un demi-centimètre de tout ce qui a été dit, puisque c’est écrit. Je n’ai pas peur que tu diffuses quoi que ce soit.
Damien PERRY :
Je rappelle que c’est une délibération de principe et que, bien entendu, tout le monde sera autour des tables pour travailler sur ce projet. Qu’il est essentiel pour Bourg-St-Maurice comme pour la Haute Tarentaise et on sait que le tracé n’est pas facile à trouver et à choisir. Donc tous les techniciens, toutes celles et ceux qui auront de bonnes idées qui voudront aller dans ce sens-là, seront invités à travailler avec nous et avec le Conseil Général. Le Conseil Municipal, après en avoir délibéré et à la majorité sauf Monsieur Mathieu FOURNET qui vote contre et Madame Françoise GONGUET et Monsieur Olivier BEGUE qui s’abstiennent :
APPROUVE le principe du passage de l’itinéraire du futur contournement urbain de Bourg Saint Maurice dans l’emprise actuelle du 7ème Bataillon de Chasseurs Alpins;
LIE cette approbation à la mise en oeuvre effective d’un ensemble de compensations en faveur de la commune de Bourg Saint Maurice qui seront négociées parallèlement avec le Conseil Général à partir de la liste rappelée dans l’exposé des motifs.