Rédigé le 05 mai 2010 à 23:03 dans histoire, la montagne l'été, tourisme et économie | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: base de canoé kayak, bourg saint maurice, championnat du monde 1969, michel drucker
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A l'initiative du Président du Conseil Général et du Maire de Bourg Saint Maurice nous réfléchissons depuis l'annonce du départ du régiment à l'avenir de la commune de Bourg Saint Maurice. Des 24 contrats de redynamisation des sites de défense CRSD seul Bourg Saint Maurice posséderait une association citoyenne oeuvrant pour son territoire.Dès septembre 2008, lors de la toute première réunion en salle du conseil municipal, je proposais la création en lieu et place du 7ème bataillon de chasseurs alpins, d'un centre de stockage informatique pour les sociétés telles que Google ou IBM. Cette hypothèse plut au chef de corps du bataillon.
Pourquoi cette idée ?
la seule matière première que possède aujourd'hui la Haute Tarentaise et la commune Bourg Saint Maurice est l'eau. Cette eau fit dès le 9 juillet 1953 avec l'inauguration du barrage hydro-électrique de Tignes la renommée de notre vallée. La centrale de Malgovert dont la conduite forcée partant du village des Brévières jusqu'à Courbaton inaugurée par Vincent Auriol, Président de la République Française, en témoigne. Cela permettra le 1er virage industriel d'une Tarentaise touchée depuis toujours par l'exode. Un nouvel élan sera donné avec la création des stations de sport d'hiver et l'utilisation de cette eau en forme de cristaux de glace. Notre réussite sera fulgurante après avoir été un territoire pauvre et rural, nous serons à nouveau 20 ans après un espace créateur de richesses.
Un nouvel enjeu se profile dès Août 2012. La commune de Bourg Saint Maurice comptait au 1er Janvier 2009, 8016 âmes. Le départ du bataillon entrainera une perte de population de près de 30%.
Ce départ nous invite encore à réfléchir et de cette réflexion, l'eau encore elle jailli. C'est de nouveau cette idée de centre de stockage informatique ou data cente qui est restituée dans le compte rendu du comité de pilotage le 28 septembre 2009 juste avant le conseil municipal devant un parterre d'élus.
Nous avons l'eau, une eau très froide venant des montagnes. Nous avons l'électricité, une électricité produite sur place. Nous disposons de 15 hectares dont 40% dixit Daniel Payot, Président de la Communauté de Commune de Haute Tarentaise, sont réservés au Centre National de Sport de Haut Niveau. Ces 15 hectares seront proposés à l'euro symbolique à la commune de Bourg Saint Maurice. Ils seront en zone franche et bénéficieront des aides de l'état dès 2014. Il existe au niveau national une structure dédiée à l'installation des entreprises étrangères en France - l'AFII -.
Le 30 mars dernier en page 24 du quotidien les Echos "LA FRANCE VEUT DEVENIR TERRE D'ACCUEIL POUR LES DATA CENTER " Je m'interroge, qu'attend on pour ouvrir grandes les portes aux Google, IBM, Microsoft et GE par exemple.
Un club "France for data center" tire la sonnette d'alarme et s'inquiète de l'installation de ces data center partout sauf en France.
Pourquoi n'active-t-on pas les leviers de l'Agence Française pour les Investissements Internationaux (AFII) bien connue par quelques habitants de notre commune .
Microsoft vient d'inaugurer un data center de 2,8 hectares près de Dublin, Google en Europe dispose selon Royal Pingdom de 3 data center à Berlin, Francfort et Munich en Allemagne, de 1 à Zurich en Suisse, de 2 à Groningen et à Eemshaven aux Pays Bas, de 1 à Londres, de 1 à Dublin en Irlande, de 1 à Mons en Belgique, de 1 à Milan , de 1 à Moscou. Le 38 ème et dernier data center réalisé pour Google dans le Monde est à Kronstorf en Autriche. Nous n'avons qu'un seul Data Center Google en France à Paris. De là à dire que Google préfère les pays anglo-saxons, il n'y a qu'un pas. Les avantages naturels et industriels que propose notre commune pourraient peut être faire pencher la balance en notre faveur.
Où mieux que dans une ancienne base militaire trouve t on la sécurité nécessaire à la protection de secrets industriels ?
On parle avec le grenelle de l'environnement d'économies d'énergie, les data center utilisent pour beaucoup l'air ambiant pour refroidir les serveurs, On appelle cela le "free cooling". Google encore lui parle d'installer un Data Center au Groenland.
Le refroidissement par eau serait bien plus efficace.
"Selon Bruno Michel, chercheur au laboratoire IBM de Zurich et grand spécialiste du refroidissement, l’eau est 4000 fois plus efficace pour transporter les calories d’un support à l’autre. Grâce à cette propriété, IBM est entrain de mettre au point des systèmes de refroidissement 100 fois plus petits que les systèmes basés sur de l’air. Il espère également ne dépenser que 10% de l’énergie consommée par un système de refroidissement traditionnel. Ce qui permettrait, selon Bruno Michel, d’atteindre un PUE de 1.2."
Source : GreenIT.fr
Le prix du Kwh en Europe pour un client final (non industriel) selon Eurostat est de :
Carte des DATA CENTER GOOGLE dans le Monde selon Royal Pingdom à l'adresse
http://www.wayfaring.com/maps/show/48030
"Il est dit dans cet article et selon un rapport de Google, qu'ils auraient investit 1,9 milliards de dollars dans de nouveaux datacenter en 2006 et 2,4 milliards de dollars en 2007. Soit un investissement supplémentaire de 26% par rapport à N-1. Si on fait le calcul inverse, à savoir que chaque année précédente représente 20% de moins que l'année en cours et que l'on additionne le tout, cela fait un moins de 11 mds$ que Google aurait dépensé en tout en dix ans pour tous ces serveurs et datacenter. Microsoft ayant déjà investit une certaine somme pour les siens, on peut donc affirmer que pour battre le 1er moteur de recherche au monde, en terme de capacité d'indexation, il lui suffirait alors d'engager assurément moins de 10mds$ pour ses propres datacenter. Soit moins du 1/4 de ce qu'il était prêt à payer pour Yahoo"
Selon Tier1 Research le coût moyen de l'investissement d'un centre de données est de 10 000 € le m². Microsoft vient donc d'investir 280 000 M€ dans son data center de Dublin en Irlande.
Qui a dit que nous n'avions pas les moyens de nos ambitions avec le CNSHN et les eaux de Bonneval les bains (encore de l'eau) dont nous parlerons prochainement ? Comment passer cette nouvelle porte et aller tout schuss vers notre 3ème virage industriel en 60 années ?
Thomas Di Lorenzo
PRESIDENT DE BOURG SAINT MAURICE 2020
Rédigé le 09 avril 2010 à 21:34 dans Actualité, centre National de Ski de Haut Niveau, contrat de redynamisation du site de défense CRSD , histoire, tourisme et économie, Web/Tech | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: data center, free cooling, ge, google, ibm, microsoft, tignes
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C'est en 1969 que le troisième bâtiment construit aux arcs est livré à la clientèle, derrière les 3 arcs et la coupole. Cet ensemble couché dans la pente devait lors des premières études et selon Guy Rey-Millet avoir coté nord une façade verticale et perpendiculaire au sol, La façade sud étant en gradins. Les pièces de vies comme les séjours recevraient un ensoleillement maximal de ce coté. La promotion immobilière n'avait pas les mêmes objectifs, les appartements supérieurs se trouvant amputés de nombreux m². Aux derniers niveaux (les plus beaux) ils aurait fallu se suffire d'un étage d'une surface inférieure de 55 m² environ au rez de chaussée si l'on avait suivi la première logique. Les contraintes avancées furent toutes autres, les architectes, Charlotte Perriand, Guy Rey-Millet et l'atelier d'architecture en montagne durent contrebalancer l'immeuble du coté nord pour avoir des surfaces identiques sur les niveaux inférieurs et supérieurs. Le porte à faux entre la partie basse de la cascade coté nord et la partie sous toiture est de 5.40 m. Cela procure un certain avantage, il n'est pas nécessaire de déneiger l'escalier d'accès aux entrées.
Celles ci sont au nombre de 7.Lorsque vous allez à 1600, que vous cherchez l'appartement 663, vous serez à la cascade, le 6 pour le batiment, le 6 pour l'entrée et le 3 pour le numéro de l'appartement entrée 6.
Mais revenons à la petite histoire racontée par Monsieur Rey-Millet. En Janvier 1969, Trois femmes discutaient coté nord du bâtiment Cascade et tout naturellement leurs corps se positionnaient en parallèle à cette façade, Nous avions donc trois femmes heureuses de prendre possession de leur nouvel appartement mais tordues dans la pente."Vous connaissez l'architecte qui a construit ce batiment ? " demanda l'une d'entre elles, une autre répliqua "je crois que c'est Letordusier".
C'est une belle histoire !
Rédigé le 18 janvier 2010 à 22:34 dans architecture, copropriété, histoire, Voyages | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: arc 1600, atelier architecture en montagne, charlotte perriand, guy rey-millet, la cascade, le corbusier
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j'attendais ce moment depuis quelques mois, en tant que président de Bourg Saint Maurice 2020 et en tant que citoyen de la commune de Bourg Saint Maurice, je me devais de rendre compte à Monsieur le Maire. Celui ci a officialisé ce soir (11 janvier 2010) lors de ses voeux à la population le fait que les eaux de Bonneval les bains seraient exploitées dès le printemps prochain.Vous trouverez ci dessous les textes provenant de la bibliothèque Nationale de France concernant les eaux de Bonneval les Bains
Compte-rendu de la
deuxième session du congrès des sociétés savantes savoisiennes :
tenu à Annecy les 25 & 26 août 1879
LES EAUX THERMALES DE
BONNEVAL-LES-BAINS
ET LES EAUX GAZEUSES DES GLACIERS
A
BOURG-SAINT-MAURICE
(SAVOIE)
I
La commune de Bourg-Saint-Maurice
qui avoisine le Mont-Blanc et le Petit-Saint-Bernard, possède deux
sources minérales précieuses, inconnues hors de la Tarentaise : les
eaux thermales de Bonneval et l'eau gazeuse des Glaciers ; le premier
de ces hameaux porte aujourd'hui l'épithète de Bains, nécessaire
pour le distinguer de deux autres localités du même nom en Savoie.
Les Romains ont probablement utilisé les eaux de Bonneval,
d'après une inscription publiée par M.l'abbé Ducis, archiviste de la
Haute-Savoie *, puisque l'empereur L. Aurélius Verus avait fait
rétablir le bain public inondé par les torrents de la localité,
avant l'année 168.
Pendant l'occupation française du paj's
de 1703 à 1713, l'intendance militaire française délivrait des
bons aux officiers, pour leur entretien aux bains et pour la
nourriture de leurs chevaux.
Ces eaux inspiraient, en 1802,
une sollicitude spéciale au docte médecin Ch.-H.-A. Despine,
d'après le rapport que m'en fit, en 1872, son fils Constant, qui
s'y intéressait également beaucoup. M. le docteur Guilland, père,
m'écrivait dernièrement que ces eaux méritent qu'on les rende
abordables, et qu'on les fasse connaître.
Dans sa
statistique du Mont-Blanc, Lelivec annonçait que l'humanité en
recevrait un grand secours.
Ces voeux sont aujourd'hui
réalisés par l'établissement balnéaire, créé, depuis une année,
par M. Laurent, le propriétaire actuel, qui a bâti, et qui tient
dans le voisinage des Bains, un café-restaurant et dans le village
des chambres meublées, comme de coutume.
Le captage heureux
des sources a doublé le volume des eaux, qui donne plus de douze
cent mille litres par jour, et il en a élevé la tliermalité de 35
à 38° centigrades. Douze cellules bien aérées et très commodes,
contenant 16 baignoires, avoisinent une salle d'attente, fort utile
pour le climat, et à cause du voisinage du torrent, aujourd'hui
digue.
Dans une notice sur les eaux de Bonneval-les-Bains, M.
le docteur Laissus *, inspecteur des eaux de Salins et de Brides, dit
que les eaux de Bonneval « ont aujourd'hui leur place marquée dans
là carte thermale de la Savoie. »
Il ne manque à ces eaux,
me disait le regretté chimiste de Chambéry, M. C. Calloud, que les
faveurs
de la renommée étrangère. D'abord il les reconnut
salines, sulfatées, chlorurées, ferrugineuses, légèrement
sulfureuses, arséniquées et suif hydratées. Leur saveur est
styptique et leur vertu tonique.
Ces eaux chaudes sont
réellement puissantes contre les rhumatismes, les sciatiques, les
névralgies, les maladies de la peau et du sang. Leur puissance même
exige les conseils d'un médecin, surtout prises en boisson, car,
jusqu'à ce jour, elles n'ont été utilisées qu'en bains ou en
lotions anti-névralgiques. Elles sont depuis peu recommandées en
boisson, mais coupées avec du vin et comme toniques.
Le
voisinage des trois stations thermales de la Tarentaise et la vertu
spéciale de chacune de ces eaux leur procurent un mutuel secours.
Seules les eaux de Saliiis, qui sont des eaux de mer thermales
uniques en Europe, nous vaudront, à cause de l'affluence croissante
des étrangers, un plus grand établissement et un chemin de fer,
aussi bien qu'à Plomblières.
Certaine analogie des eaux de
Bonneval-les-Bains avec celles d'Aix-les-Bains en feront une
annexe,
avantageuse pour Brides et Salins, malgré le site élevé
(l,040m) mais pittoresque de Bonneval, au pied occidental du Petit
Saint-Bernard. La guérison fait bien vite oublier les inconvénients
de la montagne et apprécier son air pur qui, à lui seul, vaut une
station balnéaire. On y voit aussi couler, à côté du lait, les
eaux chaudes et les eaux gazeuses naturelles des glaciers, dont il me
reste à donner une notice succincte.
II
Les eaux
gazeuses naturelles des Glaciers sont ainsi nommées parce qu'elles
avoisinent un village plusieurs fois séculaire, situé sur
l'emplacement des glaciers aujourd'hui disparus. Il occupe le centre
d'un petit vallon alpestre dépourvu de bois maintenant, à 10 ou 12
kil. en amont de Bonneval. On y rencontre de magnifIques pâturages
et des demeures bien bâties pour le pays, auxquelles fut donné le
nom de La Ville, à 1,800 mètres d'altitude.
On aborde ce
hameau, pendant l'été et l'automne, au nord par le col des Fours
(2690), au levant par le col de la Seigne (2472), l'Allée-Blanche,
le lac Combal et Courniayeur, au couchant par le col du Bonhomme
(2480), au midi par le Chapieu (1553), auquel on arrive par Beaufort,
Roselen, le plan de la Laie et plus habituellement par
Bonneval-les-Bains (1040), par le Bourg-Saint-Maurice, sur la route
du Petit-Saint-Bernard.
Pour se rendre à la source, le
touriste prend pour point de départ la Chapelle ; de là remontant
le torrent, il trouve un petit pont voûté qu'il ne franchit pas,
mais d'où il aperçoit une mare d'eau roussâtre et un dépôt fort
apparent d'oxide de fer, duquel jaillit un filet d'eau de 2
centimètres de diamètre. C'est l'eau froide naturelle, gazeuse,
crénatée, laxative ou légèrement purgative. La source primitive
est plus haut dans la prairie, d'après le témoignage de l'ancien
propriétaire, M. Gontard, qui m'assurait, en 1868, qu'on ne buvait
que le résultat d'un drainage opéré par lui-même, soit pour
éviter le piétinement de la récolte, soit pour obtenir le
dessèchement du sol.
Le sort de ces eaux dépend donc d'un
nouveau câptage intelligent, qui peut doubler ou tripler leur volume
et leur valeur thérapeutique. Elles varient de 10 à 14°
centigrades de chaleur. Leur avenir dépend de la station thermale de
Bonneval-les-Bains, dont les eaux plus dépuratives que purgatives,
feront apprécier les eaux gazeuses purgatives des Glaciers.
D'après la publication, de M. le docteur Laissus fils sur
Salins l, M. Ch. Calloud donne les indications suivantes sur les eaux
des Glaciers : température 14° centigrades. Terrain :
lias,-schistes. Minéralisation : sulfates de chaux, de soude et de
magnésie, bicarbonates de soude et de chaux, crénate de fer.
Le
chimiste la qualifia d'abord d'eau sélénitêuse ferrugineuse et.
crénatée. Le sulfate de chaux figure
pour les trois quarts de la
minéralisation saline. Le poids des sels anhydres est de 1 gramme
830. Elles seraient très gazeuses et diurétiques. Le fer en grande
partie combiné avec l'acide crénique se conserve en solution dans
ces eaux, ce qui n'a pas toujours lieu, quand il est combiné avec
l'acide carbonique.
Une nouvelle expérience a donné pour résultat : sulfates de chaux, de magnésie, de soude —deux tiers ; bicarbonates de chaux, de soude, chlorure de sodium, silice, crénate de fer — un tiers. Dans une lettre, l'auteur de cette analyse m'annonce que la minéralisation de ces eaux est presque toute formée de sels sulfatés, ce qui les lui fit ranger dans la classe des eaux salines. « 11 est vrai, dit-il, que cette minéralisation saline n'est pas très forte, car elle n'est que de 1 gramme 830 milligr. pour mille grammes d'eau ; mais le sel dominant est le sulfate de chaux ; ceux de magnésie et de soude sont en minime quantité. 11 y a aussi du crénate de fer et même je les soupçonne légèrement arsenicales, comme toutes les eaux minérales alpines charriant du fer. »
ANALOGIE, VERTU, GUERISONS
Le
pétillement de ces eaux à la source supérieure, leur donne de
l'analogie avec celles de Vichy, de Seltz, de Vais, mais on ne peut
les comparer vraiment, selon M. Calloud, qu'à leurs voisines, celles
de Courmayeur dites Eaux de la Victoire. M. Despine les croit
supérieures à celles-ci l. M. le docteur Laissus, père, pense
qu'elles remplaceraient avec avantage pour la Tarentaise, les eaux
d'Evian et de Saint-Alban. De l'analogie à l'emploi, le pas d'essai
est facile. On les coupe utilement et agréablement avec du vin.
Nous conclurons d'ailleurs avec M. le docteur Laissus fils,
inspecteur des Eaux de Brides et de Salins, « que ces eaux
éminemment digestioes mériteraient certainement d'être
popularisées, et pourraient remplacer avantageusement les eaux de
table de « Saint-Galmier. » M. Calloud ne leur trouvait pas
de rivales pour la qualité rare de conserver leur propriété,
malgré le transport.
Voici sa dernière appréciation : «
Leur richesse en gaz acide carbonique libre les rend agréables à
boire, passantes et bienfaisantes, c'est ce qui fera leur réputation;
mais minéralogiquement parlant, bien que reconnues .pour
diurétiques, on ne leur trouve pas les qualités spécialement
digestives et absorbantes, apanage des eaux principalement
minéralisées par les carbonates alcalins et terreux. C'est la
présence heureuse du gaz acide carbonique libre qui fait leur
mérite, et, sans lui, elles seraient lourdes et même très
purgatives. Si elles étaient plus chargées en sels sulfatés, elles
ressembleraient plutôt aux eaux salines gazeuses purgatives de
Sedlitz, d'Egra, d'Epsom. Elles
représenteraient alors une
fortune considérable. La réputation de ces eaux dépendra d'un
nouveau captage, puisque la vraie source n'est pas captée, ni
analysée, et que d'ailleurs mes jugements portent sur de l'eau
transportée dans des conditions défavorables pour une sérieuse
analyse. »
Il appartient à la Faculté de médecine de
préciser les vertus curatives, le mode d'emploi de ces eaux,
mais
il faut aussi lui fournir les éléments de son étude ; or, parmi
les guérisons attestées figurent celles des inflammations
d'intestins, des aigreurs d'estomac des lourdeurs de tête provenant
d'un prompt travail après les repas, de la respiration d'un air
vicié. Ainsi l'instituteur actuel de Versoie a retrouvé la voix et
l'appétit par l'usage des eaux gazeuses. Ses deux oncles, robustes
vieillards octogénaires, déclarent avoir bu à la source cachée et
lui attribuent leur forte santé. Des dames du pays, qui faisaient
auparavant usage de l'eau de Vichy, de Saint-Galmier, ont donné leur
préfé-
rence aux eaux gazeuses des Glaciers.
Une
provision annuelle est faite dans le chef-lieu du Bourg-Saint-Maurice
par M. Henri Miédan.
L'EAU DES GLACIERS A DOMICILE
On
sait que l'eau ordinaire exposée à l'air libre s'évapore. Au bout
de quelques mois, la plupart des
eaux en flacons débouchés ou
non, finissent par se troubler. On voit apparaître un précipité
ferrugineux ou à leur surface une espèce de végétation verdâtre,
dans laquelle le microscope pourrait découvrir des animalcules qui
ont la propriété de décomposer l'acide carbonique en dissolution,
en fixant son carbone et en dégageant son oxygène. L'expérience
faite sur les eaux
des Glaciers a donné un résultat opposé ;
le gaz acide carbonique s'est conservé libre, d'où l'on peut
conclure que ces eaux peuvent se transporter à demeure. Les eaux
gazeuses des Glaciers viendront un jour, nous l'espérons, trouver à
domicile ceux que leurs fonctions ou leurs infirmités en éloignent.
Agréables à boire, quoique amarescentes, pures ou coupées avec du
vin, conviennent aux hommes appliqués à l'étude, dont la
digestion est lente. Sauf l'avis des disciples d'Esculape, elles
seront utiles dans les maladies chroniques qui fatiguent les organes
abdominaux. Mais les frais de transport actuels en élèveront le
prix au-dessus de celui de leurs similaires, tant que le chemin de
fer en sera trop éloigné.
LA CHAPELLE DES GLACIERS
On
demandera naturellement depuis combien de siècles les glaciers ont
mis à jour, en se retirant, cette source précieuse ? La seule
réponse que je puisse donner, m'est fournie par une visite pastorale
du 23 juillet 1653. Msr Benoît Théophile de Chevron Valette
constatait que la chapelle des Glaciers était fort ancienne,
environnée d'un cimetière, munie d'antiques fonts baptismaux. On y
célébrait la sainte messe pendant trois mois de l'été en
alternant la celébration dans la chapelle des Chapieux, depuis le 24
juin jusqu'au 14 septembre.
Cette fonction était déjà à
la charge du Recteur de l'hôpital du Bourg (fondé de nouveau en
1358, par Marguerite Flandin, veuve d'Antoine Ferrier).
L'ancien
oratoire de style roman avec abside a été reconstruit en style
moderne, en 1857.
La chapelle des Chapieux, sa voisine, porte
également des traces de haute antiquité. Elle fut construite ou
reconstruite, selon la tradition, par les religieux de Saint-Maurice
d'Agaune, qui ont laissé au pays le culte de saint Maurice et celui
de saint Sigismond contre la fièvre. La vieille statue du saint orne
encore la porte d'entrée de la chapelle dédiée à saint Jacques
d'Assyrie, premier apôtre certain des Ceutrons, dès 380.
M.-A. TREMEY.
Rédigé le 11 janvier 2010 à 22:37 dans Actualité, centre National de Ski de Haut Niveau, contrat de redynamisation du site de défense CRSD , Gastronomie, histoire, la montagne l'été, Science, tourisme et économie | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: bonneval les bains, bourg saint maurice, casino, eaux chaudes, exploitation, romains, source, thermalisme
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Né le 06 Octobre 1887 à La Chaux-de-Fonds dans le canton de Neuchâtel dans le jura suisse, Charles Edouard Jeanneret dit Le Corbusier meurt à Roquebrune-Cap-Martin (Alpes-Maritimes) le 27 août 1965.
Architecte et urbaniste, on lui doit une série de constructions avant-gardistes tels l'Unité d'habitation à Marseille ou la chapelle de Ronchamp; Ces conceptions architecturales ont exercé leur influence dans le monde entier.
Il s'installera en 1917 à Paris et rencontrera le peintre et designer Amédée Ozenfant, ensemble ils développeront le "purisme". En 1920 ils fonderont L'Esprit Nouveau, magazine proposant des idées architecturales fonctionnelles ainsi que de nouvelles idées de structures urbaines. Nous retrouverons un de ces principes dans la séparation de l'automobile et du piéton dans les stations des arcs.
Le Corbusier construira au cours de sa vie de nombreuses oeuvres architecturales comme la villa Savoye à Poissy, le Pavillon suisse à la cité universitaire en 1930 à Paris, l'édifice religieux Notre Dame du Haut à Ronchan (France) entre 1950 et 1955. Le gouvernement Indien de Punjabi en 1950 demandera à Le Corbusier de poursuivre le projet de construction de la capitale suite à la mort accidentelle de l'architecte Mathew Novicki. Associé à son coussin Pierre Jeanneret ils édifieront Chandigarh.
A Marseille, à l'invitation du gouvernement français, il construira, une unité d'habitation sur une hauteur de 17 étages et de 347 cellules avec une densité de population de 1600 personnes. Cette première "cité radieuse" sera réalisée entre 1946 et 1952.
Cet ensemble immobilier se basera sur le principe du "Modulor" et non du système métrique. Tout sera donc construit en rapport avec la taille d'un homme adulte de 1m83 bras croisés et de 2m26 bras en l'air.
On retrouvera un des principes architecturaux de la cité radieuse dans la construction de cellules formant appartements avec un demi niveau et un plafond situé à 3m96 dès les premiers ensembles du nouveau village de charmettoger à arc 1800 à Noël 1985 pour le Mirantin 1, Noël 1986 pour le Mirantin 2 et Noël 1987 pour le Mirantin 3. On retrouvera également ces principes dans la construction des appartements d'arc 1600 avec de grandes baies vitrées et des espaces de 3m66 de mur à mur, ainsi qu'un rappel de l'esprit des façades de la cité radieuse avec les coloris de rideaux installés à Arc 1600, Arc 1800 et Arc 2000.
Pour la cité radieuse de Marseille, Le Corbusier recevra la légion d'honneur des mains du ministre de la Reconstruction Claudius Petit.
Le Corbusier périt noyé lors d'une baignade le 27 août 1965 et repose dans la tombe qu'il construisit en 1955 au cimetière de Roquebrune-Cap-Martin.
Vous pourrez entendre un extrait d'une interview de Le Corbusier réalisée par un journalise de la BBC dans les années 50 en copiant le lien ci dessous dans votre navigateur
rtsp://rmv8.bbc.net.uk/bbcfour/audiointerviews/lecorbusierc/lecorbusierc2.rm?BBC-UID=741a6e84a3b04f034b99c5cf817d88b6b4e03d1400c012b1b248204493ecb048&SSO2-UID=
Rédigé le 03 janvier 2010 à 21:17 dans architecture, copropriété, histoire, tourisme et économie | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)
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