Rédigé le 03 mars 2013 à 09:02 dans Actualité, Science, tourisme et économie, Voyages | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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Préambule,
A 1 semaine de la remise symbolique des clés du Quartier Bulle à Madame le Maire de Bourg Saint Maurice voici un extrait du Contrat de Redynamisation du Site de Défense signé en Février dernier. Entre Octobre et Novembre 2011, l'ensemble des acteurs locaux ont voté un projet de résolution pour signer le Crsd, CG73, Communauté de Commune de Haute Tarentaise, Communauté de Commune du Canton d'Aime, Landry, Seez, Bourg Saint Maurice, Bellentre et le syndicat mixte. La signature du Contrat est articulée autour du représentant de l'état qu'est le Préfet.
Texte Brut
Situées dans la vallée de la Tarentaise en Savoie, les communautés de communes « Maison de l’intercommunalité de Haute Tarentaise » (MIHT) et du canton d'Aime (CCCA) forment un territoire atypique de 840 km² grâce à leur environnement de haute montagne (de 500 à près de 4000 m d’altitude), attractif par son offre touristique mais où les risques naturels exercent une forte pression sur l'ensemble des activités.
Avec 25 500 habitants dont 8 061 à Bourg-Saint-Maurice, ce territoire connaît un décuplement de sa population chaque hiver, lié à la présence d'une dizaine de stations de sports d'hiver, dont certaines internationalement connues. Ce tourisme représente une source de richesse importante pour ce territoire mais implique également, pour les communes, de très lourdes charges financières.
En effet, les revenus liés au tourisme sont nécessairement réinvestis dans l'équipement et l’entretien des domaines et des stations. Ces dépenses, notamment celles générées dans les années 2000 sur la base de la pérennité de l’activité militaire, ont occasionné un niveau d’endettement important (2) et ont mis les collectivités en situation de difficultés pour maîtriser leur avenir et leur environnement.
Les équipements réalisés sur les stations des Arcs ne permettent pas d’atteindre le même niveau de service proposé dans les stations concurrentes. En effet, malgré un domaine skiable exceptionnel et de grande qualité, les activités après-ski ou non skieur y sont inexistantes.
En outre, la commune de Bourg Saint Maurice est confrontée aux risques naturels inhérents à la montagne (inondations, crues et avalanches…) qui affectent de très nombreuses zones urbanisées. La présence du 7ème BCA, installé depuis 1962, était à ce titre d’autant plus appréciée, en raison notamment de sa capacité d'intervention rapide en cas de tels incidents.
Les cantons de Bourg Saint Maurice et d’Aime rencontrent des problèmes identiques. En effet, leurs topographie et développement économique sont similaires. Avant l’annonce du départ du 7ème BCA, les deux cantons travaillaient déjà ensemble au sein de l’Assemblée des Pays de Tarentaise Vanoise afin d’établir une vision de l’aménagement du territoire concerté. L’annonce du départ du 7ème BCA a renforcé leurs échanges et les actions liées au développement économique et à la fixation de population.
Bourg-Saint-Maurice, capitale d'un territoire attractif : la Haute-Tarentaise.
- Cadre de vie exceptionnel, environnement de grande qualité, attractif pour les familles et les passionnés de sport et de montagne ;
- Réseaux de transports importants : RN 90, desserte hivernale des TGV, Thalys, Eurostar… ;
- Pôle commercial, administratif et de services le plus développé de la vallée ;
- Nombreux équipements sportifs et culturels liés à l’économie touristique ;
- Dynamisme démographique des populations locales mais avec des disparités communales ;
- 30 % des 18 000 actifs de la Haute-Tarentaise localisés à Bourg-Saint-Maurice ;
- Très forte attractivité de populations durant les saisons touristiques (touristes et saisonniers) ;
- 16 300 salariés employés durant la saison hivernale, pour 25 500 habitants.
Un développement tourné vers le tourisme hivernal.
- Un tourisme hivernal moteur de l'économie locale ;
- Un tourisme porté par de grands acteurs :
o Dans l'hébergement : 2/3 des nuitées de la Savoie,
o Dans la gestion du domaine skiable : société ADS, filiale de la Compagnie des Alpes,
o Dans la pratique du ski : écoles de ski… ;-
Stations méritant d’être confortées au regard de la concurrence européenne ;
-Attractivité internationale : 50 % de touristes étrangers (dont 50 % de britanniques et 20 % de belges) ;
-Activité comptant directement à l’échelle de la Tarentaise pour la moitié environ du PIB de la Savoie ;
-Effet d’entraînement sur l’ensemble des filières artisanales ;
-Multitude de prestataires indépendants (73 % d'activités sans salariés) : économie de très petites
entreprises, économie artisanale (4 700 artisans et commerçants) ;
-Economie locale tirée par les activités de l'économie résidentielle (plus de 50 % des emplois issus
de la base résidentielle), elle-même directement entraînée par le moteur du tourisme.
Un développement axé sur le tourisme hivernal montrant ses limites.
-Offre commerciale et de services calibrée et orientée vers l'activité touristique (située en station),
entraînant une évasion commerciale des populations locales vers Albertville où l’offre est plus diversifiée et mieux adaptée en termes d'horaire notamment ;
-Voies de communication ponctuellement encombrées en hiver ;
-Régression de la pratique du ski par les populations départementales : forfaits élevés,
engorgement dû aux touristes ;
-Régression du nombre de classes transplantées sur le territoire (skieurs de demain) ;
-Afflux important de population en hiver ;
-Offres touristiques perfectibles en termes d'innovation ;
-Offres d’activités touristiques « hors ski » inexistantes ;
-Un territoire quasi totalement dépendant de l'activité touristique : l'hébergement et la restauration
sont les secteurs d’activités les plus demandeurs en emplois (plus de 60 %), ce qui explique la prédominance des emplois liés aux services sur le territoire (les services représentent 91 % des emplois salariés contre 3 % dans l'industrie) ;
-Situation relativement précaire d'une partie de la population :
o Difficultés liées au caractère précaire de l'emploi saisonnier (notamment pour les femmes pour retrouver un emploi après la saison touristique) et à son hyper spécialisation hivernale ;
o Une main d'oeuvre locale peu qualifiée, notamment pour les métiers de la montagne ou nécessitant une adaptation de compétence ;
o Existence d’un chômage récurrent en dehors des saisons touristiques d’hiver et d’été tout particulièrement pour les femmes et les personnes qualifiées. Les chômeurs de longue durée sont en proportion moindre mais connaissent de réelles difficultés d’insertion sociale et professionnelle lorsqu’ils n’accèdent pas aux emplois saisonniers.
o Le logement des travailleurs saisonniers des stations hivernales de montagne reste un sujet de préoccupation tant pour les employeurs que pour les élus locaux. Dans ce contexte, le quartier Bulle qui offre l’avantage d’être très proche du funiculaire, pourrait apporter des réponses concrètes qu’il conviendrait de mettre à l’étude.
Un tourisme estival qui peine à s'imposer.
-Un territoire insuffisamment attractif l'été :
o Faible taux de remplissage durant la saison estivale : 25 à 30 %, contre 60 à 65 % durant la saison hivernale,
o 70 % des nuitées de Savoie en hiver réalisées en Tarentaise contre 28 % en été ;
-Un tourisme porté essentiellement par de petits acteurs (commerces, sport de nature, offre "montagne"…) ;
-Une offre non adaptée l'été à la clientèle (plus familiale et plus modeste, à la recherche d'authentique) et manque d’équipements.
Une destination touristique « vallée de montagne » à développer.
- Destination « vallée de montagne » de la Tarentaise souffrant d’un lourd déficit par rapport à celle
des « stations d’altitude ». (Chamonix et Serre-Chevalier, par exemple, sont des stations de
montagne dans la vallée) ;
- Insuffisance de l’offre en produits touristiques estivaux à Bourg-Saint-Maurice et à Aime ;
- Pénurie d’hôtellerie de qualité en fond de vallée ;
- Un potentiel d’accueil d’activités touristiques à l’année tourné vers le bien-être, le sport de pleine
nature, insuffisamment organisé et développé en complément de l’offre hivernale.Des filières traditionnelles à potentiel mais fragiles.
-Développement limité de l'agrotourisme ;
-Filière bois qui peine à se développer du fait d'une exploitation en milieu difficile, avec une qualité
irrégulière et une dépendance à l'industrie du bâtiment et des travaux publics et du tourisme, bien
qu'elle essaie de se diversifier (bois, énergie, carton…) ;
-Exploitations agricoles indépendantes (élevage), organisées autour de coopératives de production
pour les produits laitiers et la viande mais avec des problèmes de pérennité : diminution du nombre d'exploitations, manque d'attractivité pour les nouvelles générations, foncier agricole très demandé (pour les zones économique, résidentielle ou forestière) ;
-Filière d'excellence développée autour du Beaufort : produit haut de gamme vendu et promu dans les magasins de coopératives locales en station, véritable image de marque du territoire mais dont la filière reste fragile.
Un développement économique bridé par une pénurie d'offre d'accueil.
- Pénurie de foncier aménagé (9 ha disponibles sur les 2 cantons) et déficit d'immobilier d'entreprises (tertiaires, pépinières, ateliers) ;
- Prix du foncier et de l'immobilier élevé (minimum 60 € HT/m² en ZAC pour artisan), susceptible de provoquer des transferts vers Albertville ou d'autres bassins d'emploi du département ;
- Nombreuses demandes de logements non satisfaites ;
- Insuffisance de la ressource en eau potable sur la commune de Bourg-Saint-Maurice qui limite le développement urbain.
(1)Les données mentionnées dans ce document sont issues des diagnostics réalisés par le bureau d'étude SEMAPHORES et l'ASADAC. Les données chiffrées proviennent des bases de données de l'INSEE, de la CCI et du pôle emploi (Unistatis) principalement, pour les années 2006 et 2007.
(2) Le capital restant dû au 31/12/2011 est prévu à 35 M€. Les recettes de fonctionnement sont de 26 M€ ce qui traduit donc un ratio d'endettement de 135%.
Rédigé le 24 juin 2012 à 21:58 dans Actualité, bourg saint maurice 2020, centre National de Ski de Haut Niveau, contrat de redynamisation du site de défense CRSD , histoire, RGPP - Livre Blanc - Historique du départ du 7eme BCA de Bourg Saint Maurice, tourisme et économie | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: centre national de ski de haut niveau, cnshn, crsd bourg saint maurice, fred
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Rédigé le 12 juin 2012 à 09:20 dans Actualité, architecture, copropriété, tourisme et économie | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: immobilier de montagne, nombres de lits, renovation, résidences secondaires
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Pour les remontées mécaniques, elle est même jugée excellente par de nombreuses stations de Savoie et de Haute Savoie qui représentent respectivement 39% et 21 % des journées skieurs de tous les massifs français chiffres 2010-2011. Le bon enneigement du début du mois de décembre 2011 permettra cependant à la grande majorité des stations de moyenne et basse altitude de tirer leur épingle du jeu par des tarifs plus agressifs. De petites stations des Alpes du sud, du Jura ou des Vosges présenteront malgré tout des performances négatives......
Rédigé le 13 mai 2012 à 09:21 dans Actualité, tourisme et économie, Voyages | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)
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Kona et Les Arcs s’associent : dès cet été le domaine VTT devient Kona Bike Park.
La marque canadienne poursuit son implantation en Europe, Les Arcs étant le 10è Bike Park labellisé Kona dans le monde, après Crans Montana, Leogang, Sugarloaf ou encore Kirkwood. Les Arcs proposent plus de 150 km d’itinéraires balisés, accessibles par 9 remontées mécaniques ouvertes tout l’été.
Rédigé le 08 mai 2012 à 22:22 dans Actualité, animations arc 1800, la montagne l'été, Sports, tourisme et économie | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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Et là coule la source de Bonneval les Bains – Commune de Bourg Saint Maurice (Savoie), notice historique.
Les eaux thermales de Bonneval les Bains sourdent dans le vallon du même nom au pied occidental du Petit Saint Bernard. Depuis des temps immémoriaux les populations attestent des qualités de ces eaux sulfurées, calciques, chlorurées, gazeuses, ferrugineuses, silicieuses et arsenicales.
168 après JC:
Dans l’ancienne Eglise des Clarisses (détruite vers 1850) une inscription signale qu’avant l’an 168, dans la 3eme année du Consulat de l’Empereur Lucius Oelius Aurélius Verus, une crue emporta les thermes de Bonnœvallis. Les romains reconstruisent les thermes. Ils attribuent déjà à la source des propriétés diurétique, digestive, contre l’eczéma et les rhumatismes. En 1886 cette pierre est scellée dans le mur près de la porte d’entrée du docteur Martin. Elle est aujourd’hui conservée à Aime, l’ancienne capitale Axima du monde Romain.
1733 :
Les bains sont alimentés par une source d’eau minérale
1806 :
« c’est au milieu du torrent de Versoye que s ’écoulent des eaux dont la température assez constante est de vingt à vingt-cinq degrés . Les gens du pays viennent se baigner dans deux bassins, ou plutôt deux trous, recouverts de branches sèches, les hommes dans un et les femmes dans l’autre. Ces eaux sont très renommées pour les maladies de peau et les douleurs rhumatismales ; mais elles ne pourront être fréquentées que lorsqu’on y aura construit des bains »
1827 :
Une permission du conseil municipal de Bourg-Saint-Maurice accorde la construction d’« une cabane, au lieu dit Bonneval, à l’effet d’y établir un bassin propre à prendre des bains ».
cadrage historique :
Ce second quart du 19eme siecle, dans le Royaume de Sardaigne, enfond de vallée, loin de voies de communications importantes Bonneval les bains devra attendre tandis qu'en France les centres thermaux d’Aix les Bains, Saint Gervais et Evian attirent la Bourgeoisie.
27 avril 1834
Le conseil de la commune de Bourg Saint Maurice présidé par le Syndic François Grand décide après l’intervention extraordinaire du docteur Trésal dans sa délibération n°2 :
« à conditions que les habitants de cette commune qui seront munis d’un certicat du médecin qui constatera que l’individu est dans la nécessité de prendre des bains ne payeront de l’époque de l’approbation et continuellement depuis lors que la moitié du prix auquel seront assujettis les étrangers pour chaque bain »
1860 :
Dans le « dictionnaire général des eaux minérales et d’hydrologie médicale », la définition des eaux de Bonneval est la suivante : « Bonneval (États Sardes, Savoie). Hameau à 6 kilomètres du bourg Saint-Maurice et de Séez, localités très fréquentées à cause du passage du petit Saint-Bernard. Sulfurée. Tempér., 26° cent. Ces eaux n’ont encore été l’objet d’aucun travail chimique. Elles dégagent une odeur hépatique, et leur dépôt, produit par évaporation spontanée, fait présumer en plus une nature saline et ferrugineuse. On remarque qu’elles jaillissent des mêmes terrains que les eaux de Saint Gervais. Bien que connues de temps immémorial, elles n’ont jamais eu jusqu’ici qu’une utilisation locale. On y trouve vingt baignoires et une piscine. Site très pittoresque »
1875 :
l’académie de Val d’Isère fait une description peu flatteuse du centre de cure « … construction composée de deux misérables cabanes, séparées par la route, et toutes deux sur la rive gauche du torrent. La gorge est très resserrée en cet endroit car la route, le torrent et les deux petites cabanes dont nous venons de parler en occupent presque toute la largeur. »
Les eaux de Bonneval les Bains appartiennent alors à Monsieur Charvaz, riche propriétaire de Bourg Saint Maurice qui partira agé, « …..les réclamations sont nombreuses et légitimes de la part du public, les réparations sont urgentes et nécessaires ce que réclame impérieusement l’etat actuel des choses. En effet, depuis quelques années, il n’a pas été fait ]a moindre amélioration à ce que l’on est convenu d’appeler l’Etablissement.
Il est vrai de dire aussi que le fermage n’est pas d’un prix exorbitant, car jusqu’à présent il n’est que de 70 francs par année, et les bains ne coûtent que 25 à 30 centimes chacun. D’un autre cote, il parait certain que l’on donne à Bonneval, en moyenne, près de 3,000 bains par saison. Ce nombre relativement considérable, serait bientôt doublé et triplé, si l’installation des eaux était convenable, Au contraire, si l’on continue ou plutôt si l’on s’obstine a rester dans l’inaction, c’est-à-dire à garder le statu-quo, l’avenir de ces eaux est perdu ce sera un malheur pour tout le monde, d’abord pour les propriétaires de l’établissement qui perdront tout à la fois leur capital et les intérêts, et ensuite pour le pays tout entier qui bénéficierait certainement d’un plus grand concours de baigneurs. »
« ….tous ces produits de la civilisation sont inconnus dans cet établissement et Dieu seul sait quand ils y seront importés… »
1878 :
La Paroisse de Versoye dont dépendent Versoye (détruit par un incendie), Versoye les granges, Versoye derrière et Bonneval les bains comptent 458 habitants
le chimiste Calloud note : « les eaux de Bonneval ne servent encore, à l’heure qu’il est, qu’aux habitants du pays. Et cependant on ne saurait méconnaître qu’elles offrent certaines conditions de prospérité qui seraient de nature à leur assurer un avenir meilleur. Leur débit, qui n’est pas moins de 700 litres par minute, ou 1,000,000 de litres en 24 heures, leur permettrait d’alimenter un établissement important, et il serait fort à désirer que le captage en fût fait d’une manière intelligente, afin de ne pas laisser perdre totalement une richesse qui s’amoindrit chaque année faute de soins nécessaires. L’établissement de Bonneval consiste simplement en deux chétives maisonnettes, où se trouvent installées 9 baignoires en planches grossièrement équarries, et construites au-dessous du sol, dans des cabinets peu confortables, éclairés par d’étroites lucarnes. L’absence marquée de tout confortable est évidemment de nature à ne pas attirer les étrangers, qui vont alors de préférence à Courmayeur (Italie). Il résulte de cet état de choses que les bains de Bonneval ne sont fréquentés chaque année que par 200 ou 250 personnes, qui sont toutes, sinon des environs, au moins du département, et dont les plus éloignées séjournent quelque temps dans une auberge voisine de la source, et qui est tenue par le propriétaire des bains, qui suffit à lui seul pour tout le service. Le prix des bains est, du reste, des plus modestes (25 à 30 centimes), et l’on comprend que, dans ces conditions,
le capital créé par cette industrie est à peu près nul. Les eaux thermales salines, ferrugineuses, arsénieuses et sulfureuses de Bonneval ne s’exportent pas. Leur exploitation industrielle serait susceptible d’une grande amélioration. Au moment de mettre sous presse nous apprenons que la source de Bonneval, devenue depuis peu de temps la propriété de M. Laurent Rey, va recevoir de grandes améliorations d’établissement. Les travaux d’appropriation pour les employer en douches et bains sont en cours d’exécution. »
Juin 1878 :
Monsieur Laurent Rey , propriétaire de la source, établi à Bonneval un café restaurant et des chambres meublées, Douze cellules et 16 baignoires permettent de prendre 3000 bains par saison dans des installations encore très rudimentaires.
1886 :
« les eaux thermales de Bonneval les Bains » par CC Empereur docteur en médecine « Le thermomètre à alcool de I’Etablissement, placé en même temps dans l’eau, a marqué 38°, mais nous croyons que la thermalité vraie est de 35°, 2, nous l’avons prise au mois de juillet et au mois de novembre 1882, et chaque fois nous l’avons trouvée identique, bien que le thermomètre à mercure ne fût pas le même….Les eaux de Bonneval sont moins chaudes que celles à si grande renommée d’Aix et d’Acqui, qui sont aussi des sulfurées calciques, mais elles sont plus sulfurées et contiennent plus de principes minéraux que leurs deux illustres soeurs »
18 mars 1888 :
Dans une lettre à Monsieur Sansoz, le propriétaire de la source expose les informations d’une lettre envoyée au sous préfet et précise que 700 curistes sont accueillis dont 200 souffrent de rhumatismes ou d’affections cutanées. Ces curistes logent chez Messieurs Sansoz et Laurent, dans les maisons bourgeoises aux alentours ou vont dormir dans les hôtels de Bourg Saint Maurice à 2h30 de la cure.
Les bénéfices de l’établissement thermal tant pour le propriétaire que pour le locataire sont de 1800 Francs. On comptabilise 3000 bains lors de la saison thermale de 1887.
1894 :
une analyse physicochimique complète est réalisée.
1896 :
Selon le docteur Linarix « Les bains de Bonneval, bien que n’ayant encore qu’une renommée locale, méritent l’attention du corps médical, par leurs propriétés thérapeutiques. Bien étudiées par le’ Dr Empereur, elles ont déjà donné de brillants résultats. Les sources surgissent sur le bord d’un torrent qui vient des Chapieux. L’établissement contient une vingtaine de baignoires où l’eau arrive à une température de 35° et avec une telle abondance que l’on peut y donner des bains à eau courante. »
1935 :
Des travaux de captage sont entrepris. La construction De l’hôtel des Thermes devra permettre d’exploiter le thermalisme de la source.
18 Juin 1938
Le rapport d’une nouvelle analyse des eaux de Bonneval par le laboratoire municipal et départemental de Chambéry atteste que « l’eau est potable au point de vue chimique et bactériologique, elle contient peu de gemmes au centimètre cube et peu de colibacilles. C’est une eau pure et bonne. »
Rapport établi 15 mois avant l’entrée de la France dans la seconde guerre mondiale.
Dans les années 50 – 60
Les jeunes borains peuvent s’adonner aux joies de la baignade en sautant du grand plongeoir de la piscine municipale.
1982 :
Une jeune femme, Brigitte Mailhac prépare sa thèse de pharmacie et choisi l’ « Etude des eaux thermales de Bonneval-les-Bains (Savoie) ». Thèse de 107 pages.
Bibliothèque de l’Académie Nationale de médecine
Cet ouvrage comprend : un historique de la source, une étude géologique, une étude chimique, une étude sur la température de l’eau, une autre étude sur la floculation de l’eau et aussi sur la contamination hydrique et sur les actions thérapeutiques.
Janvier 1990 :
Henri Deville acquiert 7/8 eme des terrains de la source à cinq propriétaires associés. Les travaux de recaptage de la source sont réalisés. Un dossier d’agrément est présenté au ministère de la santé après 8 mois de suivi de l’eau de la source Edelweiss.
25 janvier 1993 :
Henri Deville réalise un inventaire des documents historiques en sa possession et les remettra au BRGM.
16 février 1994:
C’est la société Pierrine Holding qui gère les actifs de la source de Bonneval les Bains. Malgré les tests sur les souris et la reprise de l’antériorité Sarde, la demande de classification de l’eau de Bonneval est un échec. Henri Deville demande alors l’appui du Docteur Toussaint du CHU de Bordeaux. L’eau est embouteillée à Bonneval les Bains et acheminée à Saint Hilaire du Touvet, les essais cliniques ont lieu dans cette même ville. Le Professeur Toussaint démontera les vertus contre le cholestérol de l’eau de Bonneval. Un nouveau dossier est présenté à l’académie de médecine et au ministère de la santé.
9 Mai 1996 :
L’eau de Bonneval est, par arrêté, reconnue eau minérale et thermale par la direction générale de la santé. Henri Deville obtient l’autorisation d’exploitation à l’émergence.
28 octobre 1996 :
La directive 96/70/CE du parlement Europeéen modifie la directive 80/777/CEE du Conseil relative au rapprochement des législations des États membres concernant l’exploitation et la mise dans le commerce des eaux minérales naturelles. Le projet est retardé. La nouvelle réglementation ne permettra pas à la société concessionnaire de se maintenir. Henri Deville ne pourra pas mettre en exploitation sa source.
Avril 2008 :
la bataille municipale fait rage, ça y est, c’est sur, le projet de l’eau de Bonneval verra le jour avant la fin de l’année.
25 Juillet 2008 :
création de la SAS Bonneval Emergence concessionnaire exclusif de la source de Bonneval les Bains pour une durée allant jusqu’en 2044.
Mai 2009 :
Les eaux de Bonneval redeviennent un enjeu électoral autour des turbulences dues au départ du 7eme bataillon de Chasseurs Alpins.
2010 :
Une nouvelle phase de tests rendus obligatoires par l’autorité Européenne de sécurité des aliments (European Food Safety Agency « EFSA ») a été réalisé sur des rats; ces tests se sont avérés concluants et font chuter le taux de mauvais cholestérol.
11 mai 2011 :
Le transport de 14m3 d’eau prélevés à l’émergence sont acheminés et prêts à être embouteillés à la source de Asperjoc en Ardèche . Le paradoxe veut que le plus petit débit d’eau minérale naturelle français de la source Asperjoc (0,3 m3/h) vienne en soutien à la seconde source nationale en volume (153 m3/h).
1er Juin 2011
Les tests sur les humains débutent
9 Novembre 2011 :
744 personnes ont à ce jour participé aux essais cliniques.
17 Novembre 2011 :
Après 74 ans de léthargie, les travaux à l’hotel des thermes reprennent sous la direction d’un cabinet d’architecture marseillais.
18 janvier 2012
les test sur les humains sont presque terminés. Les résultats seront publiés dans 2 revues scientifiques au cours des prochains mois.
Bonneval Les Bains c’est aujourd’hui un petit hameau au bord de la Route Départementale (de montagne) 902 , avec un Hotel historique désaffecté depuis 1937 comme sa piscine thermale en état de ruines et une source d’un débit de 153 m3/heure à 6 km du centre de Bourg Saint Maurice, capitale de la Haute Tarentaise au carrefour des plus belles stations mondiales de sport d’hiver.
L’histoire s’écrit chaque jour ………Il était une fois une eau de source découverte par les romains……
Les Eaux thermales de Bonneval-les-Bains au pied du Petit-Saint-Bernard et les stations de montagnes de la vallée de la Haute-Isère par Constantin C. Empereur (1886).
Notice sur les eaux thermales de Bonneval-les-Bains, par l’abbé Tremey.
Notice sur les eaux thermales de Bonneval, par le docteur Laissus.
Viaggio in Savoia delli stati oltramontani Tome I (1828) Davide Bertolloti
Dictionnaire général des eaux minérales et d’hydrologie médicale Tome II Durand-Fardet, Le Bret, Lefort, François, (1860)
La Tarentaise (1878) Abbé Pont
Journal des Mines de Moutiers (1806)
Savoie thermale et minérale (1878) V.Barbier
Récapitulatif des documents historiques relatifs à l’existance de la source « Edelweiss » (1993) Henri Deville
Inventaire des sources d’eaux minérales en France (1998) Annales des Mines
Recueil des mémoires et documents de l’académie de Val D’Isère Tome III (1875)
Guide pratique de la Savoie et de la Haute-Savoie médicale et pittoresque (1896) Ch.Linarix
A voir aussi
L’eau minérale de Bonneval-les-Bains (1996) Pierre Legrain
Etude des eaux thermales de Bonneval-les-Bains (Savoie) (1982) Brigitte Mailhac
Thomas DI LORENZO
Rédigé le 20 janvier 2012 à 23:34 dans Actualité, histoire, tourisme et économie, Voyages, Weblogs | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)
Balises: bonneval les bains, bourg saint maurice, cholestérol, thermalisme
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Arcs 1800 (Charmettoger) - Grande surface confortable 8 couchages
Arcs 1800 (Charmettoger) - Grande surface confortable 8 couchages.
Rédigé le 27 décembre 2011 à 14:20 dans Actualité, tourisme et économie, Voyages | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)
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Rédigé le 13 décembre 2011 à 06:28 dans Actualité, tourisme et économie, Voyages | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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Rédigé le 14 novembre 2011 à 08:01 dans Actualité, Cinéma, tourisme et économie, Voyages | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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Les Arcs accueilleront les vacanciers skieurs et non skieurs dès le 10 décembre 2011 prochain avec l'évement de ce début de saison "Le festival de cinéma européen des Arcs" et l'Italie en invitée d'honneur pour cette 3eme édition.
Les dates de fermetures se situeront
Rédigé le 06 novembre 2011 à 10:26 dans Actualité, Cinéma, gouvernance, tourisme et économie, Voyages | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: arc 1600, arc 1800, arc 1950, arc 2000, fermeture, les arcs, ouverture
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