La révolution industrielle arrive dans le petit village corrézien de Treignac. Jean Paul Navaud administrant une commune de 1389 habitants , s'appuie sur les capacité d'une source minérale d'un débit de 45 millions de litres par an pour installer une usine d'embouteillage.
La société des eaux de sources de Treignac (SEST) exploitera cette source dès l'été 2010.
C'est à partir de 2002 dans le cercle familial que cette idée fut développée par Michelle Sainte-Laudy. Aujourd'hui à la tête de la SEST elle aura investi à hauteur de 650 000 € avec un collège de 7 actionnaires. La commune quant à elle, propriétaire de la source, se chargera d'acheminer l'eau jusqu'à l'unité de production par la mise en place d'une conduite de 63 mm de diamètre et d'une longueur de 3400 m. Le coût d'installation de cette conduite sera de 130 000 €, 55 000 € ont été investis pour le captage. Cela portera donc l'investissement communal à 185 000 €.
La concrétisation du projet aura demandé plus d'un an d'études d'un cabinet parisien spécialisé et d'un groupe d'étudiants de HEC.
L'unité d'embouteillage d'une surface de 800 m², sera acquise par Corrèze-Équipement, une structure du Conseil général de la Corrèze, et louée à la SEST.
Trois formats de bouteilles en matières plastique dont le design est tenu top secret sont prévus: 100 cl pour la grande distribution, 70 cl pour la restauration, et 40 cl pour l'événementiel. La commercialisation sera assurée exclusivement dans la région Limousin par la société Mespoulet.
La production de départ sera de 500 000 cols annuels et permettra à la municipalité de percevoir un droit au col de 0,15 c € par litre.
Les propriétés de cette eau laissent entrevoir un débouché
vers la cosmétologie . Une diversification est d'ailleurs envisagée
par la suite en mettant l'eau dans des brumisateurs.
Selon Michelle Sainte-Laudy, «c'est une eau très peu
minéralisée, au PH très peu acide, au goût de neige fondue, bien
en bouche, peu astringente et permettant une dégustation ensuite».
Nous sommes actuellement sur un marché de niche,
explique le maire Jean Paul Navaud, mais la qualité de notre
eau et ses vertus autorisent tous les espoirs. Les analyses ont
révélé des propriétés particulières qui intéressent un
important laboratoire de cosmétologie qui pourrait représenter un
débouché supplémentaire. C’est un peu comme si nous avions
trouvé notre puits de pétrole.
Une grande effervescence au pied de Monédières.